– De hypertendu à hyper serein, l’hypnose pour relâcher la pression –
Dans cet article, je vous propose d’aborder la façon dont l’hypnose thérapeutique accompagne efficacement les personnes atteintes d’hypertension artérielle, communément appelée HTA.
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Avant cela, nous nous pencherons sur un élément que vous connaissez sûrement car il est présent chez énormément de gens, dont les hypertendus.
Le but n’est pas de faire baisser la tension trop élevée.
Cet accompagnement est destiné à ce que chaque personne retrouve l’envie de prendre soin d’elle et ressente la sérénité nécessaire pour vivre au mieux avec cette maladie. Il ne se substitue donc pas aux traitements médicamenteux prescrits par les professionnels de santé.
Je parlerai ici d’HTA essentielle (ou primaire), c’est-à-dire dont les causes restent inconnues dans environ 90% des cas.
Les HTA rencontrées lors d’une grossesse (HTA gravidique ou gestationnelle) ou dues à des traitements médicamenteux ou à une pathologie sous-jacente, ne rentrent pas en compte dans cette présentation.
Qu’est-ce l’hypertension artérielle ?
Quand le cœur se contracte, il agit comme une pompe et propulse le sang dans toutes les artères pour apporter les nutriments nécessaires et l’oxygène à l’organisme. Ainsi le sang en circulation, exerce une pression sur la paroi des artères. On parle alors de pression artérielle ou de tension artérielle.
Pour un adulte, cette tension est considérée au stade d’hypertension lorsque la pression systolique est supérieure à 14 cmHg ou lorsque la pression artérielle diastolique est supérieure à 9 cmHg.
En bonne santé, les artères, les vaisseaux et capillaires, “amortissent”, durant l’éjection du sang, la pression par leur souplesse et leur élasticité.
Seulement voilà, notre mode de vie ou plutôt des composantes attachées à notre hygiène de vie, influent sur la qualité, la résistance, le diamètre de ce précieux réseau sanguin.
L’hypertension artérielle est responsable d’un décès sur huit dans le monde, devenant ainsi le premier facteur de risque de mortalité selon l’Organisation Mondiale de la Santé.
30 % des Français, sont atteints d’hypertension artérielle dont la moitié ignore qu’ils sont hypertendus. Ce constat est le même depuis dix ans.
Parmi les personnes hypertendues, seules 47,3 % sont traitées par un médicament antihypertenseur et parmi les patients traités, seulement 55 % ont une pression artérielle contrôlée.
Quels sont les symptômes ?
Très souvent les symptômes sont quasi inexistants cependant, en cas d’hypertension forte et durable, certains peuvent faire leur apparition comme des maux de tête, des douleurs dans la poitrine, des palpitations, des vertiges, des troubles visuels (liste non exhaustive).
Les risques potentiels et séquelles liés à la HTA sont malheureusement nombreux
L’infarctus du myocarde : crise cardiaque, l’athérosclérose (décès ou de graves séquelles) / la dissection aortique (décès) / l’accident vasculaire cérébral : A.V.C. (Hémiplégie, Handicap) / les atteintes rénales (maladie rénale) / l’artérite des membres inférieurs (douleurs dans les jambes, amputation) / l’insuffisance cardiaque (essoufflements) / l’angine de poitrine (douleurs à l’effort voire au repos) / les atteintes visuelles (cécité).
Les facteurs de risque
Comme je le disais, dans 9 cas sur 10, les causes de l’hypertension artérielle restent inconnues. Néanmoins elles sont liées à de multiples facteurs. Cependant plusieurs facteurs de risque attachés à notre hygiène de vie et souvent bien connus du grand public, ont été associés à ce type d’hypertension.
Il y a en premier lieu les facteurs non modifiables :
- Le sexe :
- Le risque cardiovasculaire augmente à partir de 60 ans pour les femmes et 50 ans pour les hommes,
- Les femmes ont un risque accru lorsqu’elles :
- prennent la pilule.
- sont enceintes.
- sont ménopausées.
- L’âge : Les artères deviennent plus rigides,
- Les facteurs héréditaires : Les enfants d’hypertendus ont plus de risques de développer la pathologie,
- La naissance prématurée ou encore la pré-éclampsie : Chez la mère pendant la grossesse : dysfonctionnement du placenta, associé à une hypertension artérielle et à l’apparition de protéines dans les urines.
Nous retrouvons également des facteurs modifiables comme :
- Une alimentation déséquilibrée : Notamment trop riche en sel et pauvre en potassium.
- Le surpoids et l’obésité : L’accumulation de graisses autour de l’abdomen peut favoriser une compression délétère des reins et augmenter la résistance vasculaire.
- L’excès du mauvais cholestérol (LDL) et un faible taux de bon cholestérol (HDL) : Le LDL favorise la formation de plaque d’athérome.
- La sédentarité (ou le manque d’activité physique) : Elle est estimée comme telle quand elle dépasse 7 à 8 heures par jour.
- Le tabagisme : Le tabac inhalé diminue la capacité des vaisseaux sanguins à se dilater, augmente le rythme cardiaque et diminue le taux de HDL.
- La consommation excessive d’alcool : En consommation excessive, l’alcool a une action vasoconstricteur par le déclenchement du système nerveux sympathique.
- Le sommeil de mauvaise qualité : Il altère le contrôle de la tension artérielle en l’empêchant de diminuer de 10 à 20 % la nuit. A cela s’ajoute la prise de poids, la rétention de sel et la production induite de cortisol.

Et il y’a un élément important à prendre en compte, ce même élément dont je vous parlais au tout début. Il n’est pas mentionné dans cette liste de facteurs de risque car il n’est pas considéré comme tel. Cet élément, c’est le stress.
Selon le Comité Français de Lutte contre l’Hypertension Artérielle, le stress se gère par divers moyens et l’hypertension elle, se traite.
Mais que se passe-t-il quand le stress devient quasi-permanent, chronique en quelque sorte ?
Le stress chronique
Il n’est pas forcément défini par son intensité mais plutôt par sa fréquence et sa durée. À titre de comparaison, il a été constaté que le stress émotionnel entraine davantage de souffrance cardiaque que le stress physique.
Les contextes variés dans lesquels, nous éprouvons du stress dépendent de chaque individu; chacun ayant finalement sa propre perception de la situation vécue. Inutile de rappeler, je pense, que tous les domaines de notre vie sont susceptibles d’être touchés : Familiale (divorce, décès, …), Professionnel (chômage, licenciement, routine, bruits, …), Santé (maladie, annonce d’une maladie, …), Sociale, etc…
Pour le Médecin Anesthésiste Alain Cassagnau, je cite : “Le stress chronique influe sur l’hypertension et multiplie par 2,5 le risque de contracter un infarctus du myocarde. Ce risque est augmenté chez certaines personnes caractérisées par une affectivité négative (propension à éprouver de l’anxiété, le découragement, l’irritation) et une inhibition dans les relations sociales”.
Pour comprendre le fonctionnement du stress, voici son mécanisme
Il a été recensé comme se décomposant en 3 phases :
Phase 1 – L’alarme :
L’organisme met immédiatement en place, un mécanisme de défense en libérant l’adrénaline. L’adrénaline accélère le rythme respiratoire et cardiaque (effet vasoconstricteur sur les artères) et parallèlement, augmente la pression artérielle.
L’objectif de ses réactions est de préparer l’organisme en amenant l’oxygène aux organes requis pour combattre ou fuir.
Phase 2 – La résistance :
Si la situation persiste, de nouvelles hormones sont sécrétées pour augmenter le taux de sucre dans le sang (énergie indispensable aux muscles, au cœur et au cerveau).
Phase 3 – L’épuisement :
En cas d’intensification ou de prolongement du stress, le seuil de résistance est dépassé, l’organisme est alors submergé.
Lors de la Phase 1, l’organisme est paré à un stress de courte durée. Mais lorsque l’exposition à ce dernier se prolonge ou se répète (phase 2), la réponse du système Hypothalamo-hypophyso-surrénalien s’active et commence à faire apparaître les effets délétères. Parmi ces effets, l’endommagement de l’hippocampe dont un de ses rôles est justement de participer à l’arrêt de la réaction au stress. En effet ce système de réaction dont le but est de nous protéger, devient néfaste dès qu’il ne s’arrête pas.
De plus, les pics de stress réguliers multiplient les poussées de hausse de tension, ces à-coups tensionnels finissent par léser le tissu artériel, accentuant ainsi la résistance des artères, induisant une hypertension artérielle qui s’installe fil du temps de façon pérenne…définitive.
De plus, selon l’INSERM, de récents travaux ont montré que le stress émotionnel (colère, agression, deuil, …) est un facteur de risque de rupture des plaques d’athérome (accumulation progressive de dépôts sur la paroi interne des artères qui finissent par se rétrécir).
La rupture ou le détachement des plaques, peut occasionner la formation de caillots qui sont susceptibles d’obturer l’artère et engendrer un infarctus du myocarde ou un A.V.C. (40 % des cas).
Lorsque le stress induit un comportement à risque, il est nécessaire de travailler dessus.

Si aucun facteur de risque ne vous est détecté par le professionnel de santé qui vous suit, il est alors nécessaire de regarder si un ou plusieurs stress / croyances sont actifs et si c’est le cas, travailler ensuite dessus.

Des schémas de fonctionnement (conditionnements, croyances,…) en lien avec l’hypertension, animent des états de stress. Quelques exemples ci-dessous (liste non exhaustive) :
Au niveau pathologique :
- Les peurs de l’infarctus et / ou de l’A.V.C.
- La peur de la mort qui peut être raccordée à celle de l’hérédité,
- La peur de la perte de contrôle (plus particulièrement avec l’A.V.C.),
Au niveau psychique / émotionnel :
- L’angoisse du médicament et de ses effets secondaires (1/3 des personnes traitées les supportent mal),
- La pression imposée à soi-même (exigence); le sentiment d’urgence,
- La notion de fatalité qui peut rejoindre la peur de l’hérédité,
- La notion d’abus (mauvaise hygiène de vie) tel un prix à payer, avec les regrets qui vont avec,
Peut-être ne vous sentez-vous pas stressé et n’avez pas de facteur de risque ? L’entretien que nous aurons ensemble, nous permettra de déterminer le ou les objectifs importants.
L’accompagnement par l’hypnothérapie
L’hypnose est une pratique particulièrement appropriée à l’accompagnement des personnes hypertendues. En effet, les facteurs de risque attachés à la HTA essentielle ont possiblement leur(s) origine(s) inscrite(s) dans l’inconscient.
Actuellement, ce qui est souvent proposé par quelques hypnothérapeutes, c’est de faire descendre la pression artérielle afin qu’elle indique les “bons chiffres”. Certes, cela va fonctionner un certain temps. Le problème, c’est que lorsque la situation stressante se représente ou lorsqu’un élément quelconque réenclenche le stress, voilà de nouveau votre tension sous forte pression.
Ensemble, en hypnose, nous identifierons une problématique pour ensuite remonter jusqu’a sa source (?) afin de la désamorcer. Ce profond travail apportera un regard nouveau sur vous-même et votre environnement. C’est cette nouvelle perception qui fera toute la différence et ainsi rétablira une hygiène de vie tant physique que psychique.


Séances après séances, par la vision que vous aurez de ou des sources problématiques présentes (croyances, stress,…), celles-ci se désactiveront, une par une.
L’accompagnement proposé se décline en 4 séances adaptées à votre vécu (passé et actuel) et à votre objectif.
Un entretien préalable approfondi est réalisé dès la première séance. Il permettra de structurer et de prioriser les différentes séances. Les suivants marqueront les étapes franchies et affineront davantage les séances dédiées.
Chaque rendez-vous s’organisera autour d’un objectif attaché à l’hypertension artérielle, si bien que vous en sortirez délesté(e) d’un poids du passé.
Le fruit de ce travail accompli se ressentira, se remarquera dans votre capacité à vivre au mieux avec cette pathologie. Les bienfaits se répercuteront également sur d’autres domaines et aspects de votre vie, de manière positive.
Toutes les séances vous apporteront aussi, une part de détente et de la relaxation.
Pour terminer cet écrit, j’emprunterai simplement une citation du Dr. M. Bernard-Le Bourvellec (Cardiologue – Hypnothérapeute), pour vous dire que “Le stress attire toute…l’attention“.
Provenance des informations utilisées :
- Psychopathologie, une approche intégrative – D. H. Barlow & V. Mark Durand
- Le cœur, notre cerveau – Docteur Mathieu Bernard-Le Bourvellec
- Transes n°10 – 1/2020 J’hallucine – Collectif
Hypnotiquement,
Fabien